Le 28 juin 2022
Quand donc viendra le jour où l’ensemble de l’Occident
retrouvera la base de son humanité ?
À la suite du décret de la Cour suprême des États-Unis, le 24 juin 2022, qui a confirmé que « l’avortement, ça relève de chaque État et non de la Cour suprême », combien m’apparaît odieuse, cruelle, voire barbare la panique généralisée de tant de femmes pro-avortement, jeunes et moins jeunes. Et, à ma grande déception, elles sont appuyées par plusieurs des élus du monde occidental, qui se révèlent inaptes à favoriser l’humanisation de nos peuples.
Cette panique m’amène à me demander : Quand donc viendra le jour où l’ensemble de l’Occident retrouvera la base de son humanité ? Cela lui permettrait de découvrir et d’intérioriser la dignité de tout enfant qui m’apparaît tout aussi importante que celle de leurs progéniteurs.
Pour en arriver à favoriser cette humanité qui aujourd’hui nous fait tant défaut, il est grandement nécessaire de reconnaître et dénoncer la cruauté faite à un être humain en devenir. Et il est plus que jamais fondamental de rééduquer nos enfants, nos ados, nos jeunes adultes et même nos adultes à la tâche humaine d’intégrer leurs dimensions affective et sexuelle, à la lumière de la vision intégrale de la personne (un être physique, psychologique, social et spirituel) et des sciences humaines. Cela les aiderait à situer la relation sexuelle dans un mariage ouvert à la famille et à ne pas se mettre dans la « nécessité » de recourir à l’avortement, une résultante de la mentalité contraceptive et de l’usage de la contraception.
Afin que vienne ce jour, il faut accepter de remettre en question le désolant projet de nos sociétés engagées en grand nombre sur la route de la culture du rejet de la famille. Il faudra bien sûr répondre au besoin et au droit de nos enfants, ados et jeunes de recevoir une éducation familiale, scolaire et sociale de qualité qui puisse les acheminer pas à pas vers une véritable maturité humaine et spirituelle.
Ce n’est pas une « victoire » pour moi qui détient une maîtrise en Sciences infirmières et dont le mémoire (1973) a porté sur le besoin des infirmières d’être initiées à l’approche naturelle de la gestion de la fécondité des couples, afin d’assumer leur responsabilité éducative en milieu de la santé. La santé véritablement globale respectait alors l’intégrité sexuelle de la femme et de l’homme.
Est-ce là un défi possible à relever ? Oui ! Mon expérience professionnelle d’infirmière éducatrice me l’a démontré. C’est certes possible, si les milieux religieux, de la santé, de l’éducation, de la famille, des médias, etc., acceptent de s’ouvrir à quelque chose de meilleur, en appuyant une autre vision de la vie que celle proposée de nos jours (même si on constate depuis plusieurs décennies qu’elle est gravement problématique).
À quand ce jour ? À très bientôt, j’ose l’espérer.
Solange Lefebvre-Pageau
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