Montréal, le 20 juillet 2023
Commission épiscopale pour la justice et la paix
Conférence des évêques catholiques du Canada
2500, promenade Don Reid
Ottawa, ON K1H 2J2
À l’attention des évêques du Canada, spécialement des membres de la Commission épiscopale pour la justice et la paix.
Mille fois merci d’avoir, le 22 juin 2023, présenté la lettre pastorale Vivre en catholiques sur la place publique liberté de religion et liberté de conscience au Canada.
Je suis profondément ravie de vous avoir lu, moi qui suis fondatrice et directrice (pour un peu de temps encore) du Centre international de recherche et d’éducation familiale. Ce CIREF, dans la foi et l’espérance chrétienne, persiste à promouvoir une culture mondiale de l’amour et de la sexualité intégrés, de la naissance à la maturité.
Messieurs les évêques, depuis un bon moment, j’espérais et, je ne suis sans doute pas la seule, souhaitait entendre ce message fort déclaré à notre monde en ébullition. Il ne sait plus trop que Dieu existe et qu’il a un plan d’amour et de sagesse pour chacun de nous. Plusieurs ignorent que Dieu a promis la vie éternelle à tout être humain qui le connaît, le respecte et l’aime en vérité.
Pour que cette méconnaissance des vérités absolues disparaisse dans notre Canada autrefois terre de chrétienté, il nous faudra retrouver nos véritables valeurs canadiennes catholiques et pouvoir les exprimer librement dans notre monde où beaucoup cèdent à la tentation de vive comme si Dieu n’existait pas.
Sachez, messieurs les évêques, que votre lettre pastorale m’encourage à espérer que, dans un avenir pas trop lointain, notre Canada saura rebondir. Je ne cesse d’y croire en m’appuyant fermement sur ces paroles du psaume 32 (33), proposé par la Liturgie du 12 juillet 2023 :
Le Seigneur a déjoué les plans des nations, anéanti les projets des peuples. Le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge…
Depuis quelques décennies, le souci d’un rebondissement de la foi chrétienne catholique au Canada est une de mes grandes préoccupations. Elle m’habite, car j’ai perçu de façon particulière, une grave problématique, celle du non- respect de la dimension affective et sexuelle chez de nombreux adultes, problématique qui s’est répandue rapidement dans nos milieux de santé et d’enseignement. C’est, à mon avis, une des grandes causes de la perte de la foi chrétienne non seulement chez les adultes mais aussi chez les jeunes.
Pour contrer cette situation, j’ai cru bon, voire nécessaire, en tant qu’infirmière spécialisée en éducation, de me consacrer à la rédaction et à la transmission d’une pédagogie qui se veut respectueuse de la personne intégrale et éclairée par la lumière de la philosophie chrétienne catholique et des sciences humaines.
Ceux parmi vous, messieurs les évêques, qui avez pris connaissance de notre site Web, avez pu y découvrir notre Campus virtuel gratuit, présenté en français et en anglais, qui propose une nouvelle culture : la culture de l’amour et de la sexualité intégrés.
Cette formation permet à notre CIREF de faire découvrir à tous, mais avant tout, aux parents un jour, parents toujours, une démarche d’intégration de l’amour et de la sexualité intégrés, de la naissance à la maturité. Les parents jouent un rôle irremplaçable auprès de leurs enfants, de la conception à la maturité.
Cette pédagogie, je ne doute pas que saint Jean-Paul II saurait la reconnaître pertinente à la suite de son enseignement de la Théologie du corps et s’en réjouirait. Peut-être m’adresserait-il des paroles semblables à celles que Mgr Carlo Curis, alors nonce apostolique au Canada, m’écrivait en 1995 :
J’ai bien reçu votre Mémoire : « L’éducation des enfants et des jeunes à l’amour et à la santé sexuelle » Je vous en remercie et félicite. Vous avez su avec lucidité, équilibre et courage envisager un des problèmes des plus cruciaux de l’éducation moderne. Puissiez-vous être entendue par les responsables de l’éducation. Je me ferai un plaisir d’envoyer au Saint-Père ces pages qui sont dans la pure ligne des enseignements de l’Église.
Sur notre site web paraîtra bientôt le troisième volet de formation, L’intégration de l’amour et de la sexualité, chez les jeunes adultes, comportant 25 modules que je souhaiterais être découverts par de très nombreux adultes. J’ose croire que le contenu très riche est imprégné des lumières de l’Esprit Saint et du soutien de la Vierge Marie à qui je confie constamment l’élaboration de mon enseignement.
Pour conclure, chers chefs de l’Église catholique canadienne, je vous prie de prendre un peu de votre temps des vacances pour ouvrir la porte de notre site Web et aller vous inscrire à notre Campus virtuel, là où se trouve mon véritable enseignement. Vous pourriez découvrir et apprécier la belle démarche de l’intégration affective et sexuelle dont tout être humain a le besoin et le droit pour s’humaniser selon le plan divin.
Cette démarche d’intégration de la personne, masculine ou féminine, est déjà très bien accueillie dans deux pays africains — la RDC et le Cameroun — où Dieu est présent et où la liberté de religion et de la conscience est affirmée et où trois collaborateurs (bientôt quatre) ont acquis la formation d’éducateur des parents, grâce à notre enseignement à distance.
Combien je souhaiterais qu’il en soit bientôt ainsi au Canada ! Pour que cela advienne, notre CIREF n’a-t-il pas le besoin d’être reconnu et soutenu par nos évêques du Canada ? J’ose le croire.
Solange Lefebvre-Pageau