22 avril 2020
L’irremplaçable rôle de parents
à reconquérir
Depuis le début de la pandémie de la COVID-19—grande épreuve sanitaire observée partout dans le monde —, étonnamment, une occasion rêvée nous est offerte pour nous rappeler cette grande réalité de la vie humaine : l’irremplaçable rôle de parents un jour, parents toujours.
Oui, en cette période de confinement où l’on ne peut confier nos petits ni aux services de garde, ni aux CPE pour leur assurer soins, éducation et même nourriture, cela tôt le matin jusqu’à tard en fin de journée, en cette heure inusitée où les portes des écoles sont fermées à nos enfants et ados, en ce temps de quarantaine où il y a impossibilité pour les grands-parents de suppléer comme gardiens de leurs petits-enfants, nous faisons face à une situation inédite qui nous invite à un profond questionnement.
Se pourrait-il qu’en ce temps de pause de nos sociétés, où l’on entend si souvent : « Il faut que notre monde change : ça ne peut plus durer ! », nous puissions reconnaître, avant tout, que le réel changement communautaire qui s’impose est relié à l’enfant et à sa famille ? Le temps de réflexion que permet notre confinement est une occasion sans pareille de remettre l’enfant au sein de sa famille et non au centre de la société !
Cet important virage social nous demande de relever un défi de taille, un défi surhumain. Ce défi, je l’emprunte à un ami philosophe, théologien dominicain, qui, un jour, m’a amenée à saisir ceci :
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Dieu existe et Il veut le couple et la famille. Et encore, nous faudra-t-il ressentir la nécessité de nous organiser socialement pour que la famille existe vraiment. D’où la nécessité d’exiger de nos élus les conditions essentielles pour que les parents puissent assumer « leurs responsabilités ».
Voilà ce que je crois bon exprimer en toute liberté, en tant que grand-maman octogénaire, fondatrice et directrice du Centre international de recherche et d’éducation familiale (CIREF), en ce temps où nous sommes tous et toutes convié(e)s à faire advenir un temps nouveau où il sera bon de prendre le temps de mieux vivre et de mieux aimer.
Solange Lefebvre-Pageau