25 Juillet 2020

 

Que substituer à la culture du viol
tant déplorée ?

 image que substitue

À l’heure où s’impose la nécessité de construire un monde meilleur, où hommes et femmes deviendront les uns pour les autres de véritables aides mutuels sur la route de la vie (qui exige respect, fidélité, complémentarité, don de soi, engagement, ce qui est aux antipodes de la culture du viol), que faire ?

En tant que fondatrice et directrice du Centre international de recherche et d’éducation familiale (le CIREF), combien ravie je serais d’un accueil favorable à cette proposition :

  • Substituer à la culture du viol, la culture de l’amour et de la sexualité intégrés, qui sous-entend une solide formation à la pédagogie d’une démarche intérieure d’intégration émotionnelle et sexuelle, de la naissance à la maturité.

Cette recommendation exige que nous nous rappelions que les parents existent et que nous n’avons pas à nous substituer à eux, mais à les soutenir, en aidant leurs enfants à poursuivre leur tâche intérieure d’intégration de l'amour et la sexualité dans leur vie. Ce sont deux réalités sacrées, intimes, indissociables, que tout être humain a la tâche d’assumer.

La réalisation de cette proposition ne pourra se faire sans le rejet radical du cours d’éducation à la sexualité prôné mondialement par les grands organismes internationaux se référant aux normes sociales de notre temps, qui sont aux antipodes d’un véritable processus d’humanisation.

Des parents de plus en plus nombreux se rendent compte des graves conséquences pour le monde d’aujourd’hui et de demain, de s’engager dans cette voie destructrice de l’être humain et cause du dysfonctionnement de nombreux couples et familles. Et que dire de la souffrance de tant d’enfants mal-aimés ?

Relativement à cette déplorable situation familiale et sociale, je ne puis que souhaiter que bientôt de nombreux leaders aient le courage de se lever et exprimer haut et fort : « Ça suffit ce dérapage social et politique dont nous sommes profondément la cause  ! »

Pour que cesse ce dérapage déshumanisant, il faudrait qu’au-delà du Mouvement MeToo, par exemple, chacun et chacune sachions nous engager ensemble sur la voie de la véritable humanisation, qui ne peut se réaliser que par ces deux moyens :

  1. L’indispensable travail intérieur d’intégration personnelle de chaque enfant et ado, éclairée et soutenue par ses parents un jour, parents toujours.
  2. La force de Dieu, la seule capable de nous guérir de nos faiblesses.

Substituer la culture de l’amour et de la sexualité intégrés à celle du viol est un défi de taille, un défi surhumain. Voilà pourquoi la pédagogie que propose notre CIREF réclame-t-elle comme orientation : la philosophie de l’humanisme chrétien, comme concept-clé : l’intégration et comme fil conducteur :la maturité humaine et spirituelle.

Aurons-nous bientôt l’occasion de proposer librement ce processus d’éducation à notre société québécoise — qui se dit encore démocratique — pour le bien de nos enfants et de nos jeunes, mais aussi pour plusieurs adultes ayant eux-mêmes reçu en milieu scolaire une fausse éducation à la sexualité ?

J’ose l’espérer pour que reprenne sa place au plus tôt la valeur humaine la plus fondamentale de toute société : l’amour vrai. Cette noble valeur se manifeste par le respect, la fidélité, l’engagement, sans jamais oublier le don de soi dans la complémentarité.  

Solange Lefebvre-Pageau

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