Montréal, 19 novembre 2024
Madame Martine Biron
Ministre de la Condition féminine
CAQ
Bonjour madame Biron,
Hier, le 18 novembre 2024, en tant que maman et grand-maman et ex -infirmière qui, dans le passé ait eu le privilège, pendant 10 ans, d’enseigner en milieu collégial, le cours Fécondité, santé, autonomie, - axé sur le concept d’intégration de l’amour et de la sexualité. à la lumière des Sciences humaines et de l’humanisme chrétien -, je fus profondément attristée. En voici la raison:
Il m’a fait mal de vous entendre présenter votre plan d’action préconisant toujours plus facilement l’accès à l’avortement, dans l’ensemble de notre Québec. Et cela, en étant soutenue par nos élus de la CAQ.
En effet, votre plan d’action qui sous-tend non seulement la continuité de la gratuité de l’avortement dans notre province mais aussi de l’accès gratuit à la pilule abortive et à la contraception - que vous souhaiteriez, particulièrement être utilisées par notre jeunesse. du Québec – m’a énormément déçue.
Le plan que vous proposez pour favoriser toujours davantage l’accès à l’avortement, madame Miron, m’apparaît abject, déshonorant. Loin d’être éducatif, formateur de la personne féminine et masculine, je le perçois destructeur de la personnalité de nos ados et de notre jeunesse y compris des membres de la condition féminine. À mon avis, beaucoup mieux aurait pu être votre tâche de ministre de la Condition féminine, tout en ayant une saine compassion pour les blessures de certaines femmes enceintes.
Et nos chers jeunes qui ont le besoin et le droit de recevoir de leurs parents – soutenus par leurs fidèles collaborateurs y compris de nos élus, une éducation qui intègre harmonieusement leurs dimensions affective et sexuelle, de la naissance à la maturité, seriez-vous une de celles qui, avec bien d’autres, en êtes venues à ne plus croire en leur capacité de respecter la vie humaine ?
Croyez-moi, madame Biron, nos jeunes sont capables d’entendre et d’intérioriser qu’une saine éducation à l’amour et à la sexualité, les appelle à respecter l’enfant à naître, dès sa conception. Certes, si nous croyons en eux , les aimons véritablement et savons bien les éduquer.
À l’heure où nous sommes appelés à cesser de dilapider nos ressources dans le domaine de la santé, tel que le propose, M. Christian Dubé, ministre de la Santé, n’aurions-nous pas, primordialement, à avoir le courage de proposer une autre orientation à notre projet de société ? Un projet sociétal qui serait apte à favoriser le développement intégral des générations actuelle et future.
Ce qui exigerait, il est vrai, de remettre en valeur, tant en milieu de l’Éducation qu’en mieux de la Santé et du Bien-être, le concept d’intégration ? Ce concept, malheureusement oublié, méprisé, rejeté, depuis des décennies en ces milieux. Ce qui a pour résultat : la déshumanisation de nos sociétés. Et à quel prix ?
Serait-ce de la désinformation que d’affirmer cette réalité ? Pas pour moi. Personnellement, je perçois en ce concept d’intégration, le fondement essentiel pour que se réalise en notre Québec, un sain équilibre économique. Plus encore, pour que revienne, dans notre société, un monde plus beau, meilleur et en santé.
Il est vrai que cela ne pourra se réaliser qu’à la condition que nous cessions de croire, en notre Québec, que tout est permis, dans un monde laïque qui se dit neutre – mais irrespectueux des valeurs chrétiennes - et où la liberté est interdite d’éduquer nos enfants à ces paroles immuables du Christ Jésus :
Je suis la voie, la vérité et la vie.
Voilà ce que j’ai voulu, sans détour, vous exprimer, madame Biron, en notre temps, où il y a tant à faire pour redonner à notre société québécoise, ses plus nobles valeurs.
Merci, madame Biron, de me lire avec un préjugé favorable ! Et, au cas où vous l’acceptiez, je vous invite à lire mon article ci-joint : L’enfant à naître : la grande victime de notre temps.
Solange Lefebvre-Pageau, inf., M. Sc.
Fondatrice du CIREF
5240, chemin de la Côte-Saint-Luc
Montréal, Québec, H3W 2G9